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[Fr ver.] 2003 Festival du nouvel an coréen L’âme coréenne à travers ses sons et ses couleurs관리자작성일 03-01-10 00:00


2003 Festival du nouvel an coréen
L’âme coréenne à travers ses sons et ses couleurs


2003.01.27~01.31









Festival du nouvel an coréen / Grenoble 2003
L’âme coréenne à travers ses sons et ses couleurs

La Corée
En présentant au public français les diverses expressions artistiques de la Corée, L’Association Culture Corée tente de menerune réelle réflexion sur les questions culturelles et les échanges internationaux dans nos sociétés contemporaines.
Elle souhaite aussi mieux faire connaître la Corée et la richesse de sa culture.



[Programme]

Exposition d’art contemporain de ha cha youn “En couleur-Fardprobe”

Du 27 au 31 janvier 2003
Grenoble International (24, place Paul Vallier - Grenoble) 
Entrée libre


Concert : Bouddha prêchant au Mont Young (XVème siècle)
Le 29 janvier 2003 à 20h 
Hyeun-ak Youngsan Hoesanggok
KIM Jeong-Ae et son Groupe “Méseung”
à l’Auditorium du Musée de Grenoble 
Réservation sur place : 9 € / tarif réduit : 6 €


Danses et chansons traditionnelles coréennes 
Le 30 janvier 2003 à 20h 
KIM Jeong-Ae et son Groupe “Méseung”
à l’Auditorium du Musée de Grenoble 
Réservation sur place : 9 € / tarif réduit : 6 €


Projection du film de IM Kwontaek
Le 31 janvier 2003 à 20h 

Sepyeunjae (Le chanteur de P’ansori)
à l’Auditorium du Musée de Grenoble (5, place Lavalette - Grenoble) 
Réservation sur place : 4 €


Projection de films coréens (17 films )
Les jeudis et vendredis à 20h, 22h du 10 janvier au 21 février 2003 

A la Cinémathèque de Grenoble (4, rue Hector Berlioz - Grenoble) 
Prix d’entrée : 4 €


Prix pour 3 entrées à l’Auditorium du Musée de Grenoble 
Les 29, 30 et 31 janvier 2003 : 18€ / tarif réduit : 12€

Réservation et renseignements à la Billetterie spectacle de 
l’Office du Tourisme de Grenoble : Tel : 04 76 42 96 02





 


“En couleur-Farbprobe”
Exposition d’art contemporain de ha cha youn

Du 27 au 31 janvier 2003 de 13h à18h
A Grenoble international


“Starking & Perrier”, 2001, 166 x 277cm en 30 parties, sacs en plastique sous verres

“En couleur-Farbprobe” est une série de travaux utilisant des sacs en plastiques de multiples couleurs et de provenances diverses récupérés et soigneusement gardés dans un cadre de verre.
ha cha youn utilise ce matériau courant pour essayer de créer des rencontres entre les couleurs par simple pliage.

- Le titre de votre exposition est en deux langues : est-ce en rapport avec votre vie personnelle ?
J’ai commencé à travailler il y a plusieurs années dans mon atelier du nord de l’Allemagne avec des sacs en plastique récupérés. C’était un travail de patience. Pour avoir des matériaux, j’étais obligée de me déplacer dans les pays étrangers et d’attendre le soutien de familles ou d’amis pour qu’ils m’envoyent des sacs car il était difficile d’avoir suffisamment de variétés sur place. La plupart des sacs sont venus de France qui est le premier pays étranger que j’ai découvert. Le titre est d’abord en français en raison de ce souvenir et de l’origine des matériaux. Il est aussi en allemand pour communiquer avec mon environnement de l’époque.

- Vos pièces ont souvent des noms de personnages !
Les rencontres occupent une place importante dans mon travail en général. Avec cette série j’essaie de faire partager quelques rencontres réussies, belles et harmonieuses pour les faire durer le plus longtemps possible. Peut-être éternellement, ce qui est de plus en plus incertain aujourd’hui. J’observe chaque sac et
les trie selon les couleurs. Je donne les noms, souvent un surnom, pour les gammes chaudes et froides.
C’est un thème assez personnel…


- Dans votre travail, la couleur est fondamentale bien que vous pensiez qu’il ne s’agise pas de peinture.
Je ne crée pas la teinture des sacs. Ce sont des couleurs de nos jours.  En collectionnant ces matériaux, j’ai appris que chaque endroit avait ses couleurs préférées.

- Votre travail est très varié. Quelle est la position de “En couleur-Farbprobe” dans votre vie artistique ?
Depuis que je vis en Europe, il m’a fallu construire ma propre tradition. Je suis traditionnelle, en même temps qu’attachée à mes environnements du moment. C’est un ressource pour mon travail.
Les matériaux que j’ai empruntés sont souvent un souvenir de ces moments-là. Et j’ai surtout voulu cette contrainte en moi qui soit physiquement visible et présente dans mon travail.
La série “En couleur-Farbprobe” ne s’inscrit plus dans le même contexte. En collectionnant ces sacs, je sens venir le monde vers moi.


HA Cha Youn est née en 1960 à Masan (Corée du Sud).
Arrivée en Europe en 1983, elle a suivi des études d’arts à Poitiers, Nîmes et Braunschweig (Allemagne).
Elle a reçu plusieurs bourses d’artistes, notament la Kunstfond. e.V. de Bonn et le prix des artistes de la
région de Basse-Saxe.


 


INVITE D’HONNEUR : KIM Jeong-Ae
et son Groupe de danse et de musique traditionnelle “MESEUNG”


KIM Jeong-Ae 김정애

Trésor national intangible n° 83 pour son interprétation du Guemoungo

Madame KIM Jeong-Ae est actuellement Directrice de l’orchestre des instruments à cordes traditionnels coréens de la province de Jinjou et de son groupe de danse et de musique “Méseung”.
Virtuose des plus anciens instruments à cordes coréens, son interprétation des danses et de la musique traditionnelles est unanimement reconnue en Corée.
En 1996, Madame KIM Jeong-Ae est nommée “Trésor national intangible n° 83” pour son interprétation du Guemoungo (instrument à 6 cordes).
Ce titre prestigieux est remis à des artistes ou à des artisans qui par leur talent exceptionnel et leur qualité morale ont la charge de faire vivre et de perpétuer l’art traditionnel coréen.



La Musique traditionnelle coréenne
Les instruments utilisés

Guemoungo
La cithare guemoungo aurait été inventée au IIème ou IIIème siècle sous le Royaume du Goguryeo. Ses six cordes en soie torse sont tendues sur seize touchettes fixes. L’instrument, pincé avec une petite baguette de bambou tenue dans la main droite, produit des sonorités majestueuses et profondes. Le guemoungo est pratiqué par l’aristocratie pour la méditation.

Gayagueum
Le gayagueum, inventé au IIIème siècle sous le royaume de Gaya, est une cithare à douze cordes pincées avec les doigts et que soulèvent douze chevalets mobiles. L’instrument produit des sonorités claires et délicates. La taille et l’utilisation des deux formes de gayagueum, le pounglyu gayagueum et le sanjo gayagueum, différent.

Janggo
Utilisé dans la plupart des répertoires populaires, paysans et chamaniques, le tambour sablier, janggo figure sur les fresques du Goguryeo et dans les temples du Silla. La peau épaisse sur le côté gauche se frappe avec la paume de la main, produisant un son doux et grave, quand la peau fine sur le côté droit est frappée avec une baguette de bambou. La présence de ces deux sons opposés dans un même instrument représente l’alliance du Yin et du Yang.

L’interprétation
Yuk-an-beop
Comme la guitare ou le violon, cette méthode pour gueumoungo utilise la longueur de la corde mais aussi la force d’appui et la poussée sur la corde pour faire varier la hauteur du son. Une des particularités de la musique coréenne est de ne pas utiliser d’accords. Cette méthode est utilisée afin de respecter chaque son dans toute son ampleur jusqu’au prochain son. Chaque son a son propre caractère et sa propre liberté comme les individus. Le joueur suit le son comme un moyen de méditation.

Les styles musicaux
Pounglyu est un élément important de la culture coréenne. A travers la danse et la musique, cette démarche artistique et spirituelle exalte la courtoisie et en fait le moyen d’union entre l’homme et le ciel. Basée sur le respect du ciel et de la nature, de l'amour des êtres humains, cette pratique cherche à retrouver le soi pur, en abandonnant la banalité du quotidien. 
Elle a donné naissance à deux styles musicaux : Joulpounglyu (pour les instruments à cordes) et Daepounglyu (pour les instru￾ments à vent).
Pratiqué par l'aristocratie et les lettrés, Joulpounglyu recherche l'apaisement en contrôlant l'expression du sentiment.
Yeungsan Hoesanggok est un morceau typique de ce style musical.

Le style musical Sanjo respecte au contraire les émotions naturelles. Les musiciens guident et reçoivent les émotions des
spectateurs et partagent la joie, la colère, la douleur et le chagrin de la vie quotidienne.


 

Le 29 janvier 2003 à 20 h
A l’Auditorium du Musée de Grenoble


Concert : Bouddha prêchant au Mont Young (XVèmesiècle)
Hyeun-ak Yeungsan Hoesanggok 




Interprétée en souvenir du Bouddha prêchant au Mont Young, cette pièce, extraite du répertoire de Jinju Hyangjé Joulpounglyu (musique à base d’instruments à cordes de l’ école provinciale de Jinjou), est jouée depuis l’époque du roi Séjo (1455-1468) de la dynastie de Joseon au sein de la cour royale et parmi l’aristocratie.

“Yeungsan” se réfère à une montagne située en Inde appellée “Yeungchuisan” où prêcha le Bouddha.
Le terme de “Hoesang” renvoie quant à lui au souvenir de son serment. “Yeungsan Hoesang” est un morceau instrumental dérivé des airs chantant le Bouddha. 
Partant des motifs bouddhiques, ces airs se métamorphosent au moyen de la méthode musicale confucéenne en une pièce instrumentale.

Composé de 14 actes (Sangryoungsan / Jungyoungsan/ séryungsan / Garakdeoli / Sanghyun doderi / Jan doderi / Rhayeun doderi / Yeumboul doderi / Taryung / Gounak / Gaimyeun / Yangcheung / Oujo / Goutgoeri) Yeungsan Hoesang de Joulpounglyu est un morceau orchestral dont le Guemoungo est l’instrument principal.
Durée du spectacle : 70 minutes.


Interprété par
2 Guemoungos (instrument à 6 cordes) :  KIM Jeong-Ae, RHU Jeong-Hun 
2 Gayagueums (instrument à 12 cordes) :  CHO Do-Gun, BAE Hyo-Jeong 
1 Janggo (tambour en forme de sablier) :  KIM Kyeong-Nam




Les membres du groupe de danse et musique traditionnelles “Méseung”
RHU Jeong-Hun : Guemoungo
CHO Do-Gun : Gayagueum, Danse, Chant
BAE Hyo-Jeong : Gayagueum, Chant
KIM Kyeong-Nam : Janggo 
YUN Myeong-Im : Danse, Chant
KIM Kyung-Hwa : Danse, Chant



 


La danse coréenne


Ipchum
KIM Jeong-Ae


La danse traditionnelle coréenne
De la simple improvisation dans une fête de campagne aux attitudes les plus subtilement sophistiquées, la danse et la musique ont toujours rythmé la vie de la société coréenne.

Danses de cour, danses populaires, chant dramatique, satire des danses masquées ou chamanisme des danses paysannes, par leur diversité et leur importance, ces danses expriment l’âme du pays du matin calme.

Certaines danses coréennes reposent d’ailleurs plus sur l’expression corporelle par laquelle les danseurs tentent de traduire les sentiments qu’ils éprouvent que sur les mouvements qu’ils exécutent.

La danse, ici, ne raconte pas une histoire, elle tente seulement de transposer un état d’âme. Ces figures exigent cependant, des années d’apprentissage et un entraînement rigoureux. Le danseur utilise son corps comme une entité dont aucune partie ne saurait se mouvoir seule. Presque tous les mouvements naissent de la partie supérieure du torse. Les bras s’étendent horizontalement dans le prolongement de la poitrine tandis que les jambes semblent relier le torse au sol par une verti￾cale. Le poids du corps semble être maintenu par d’invisibles fils partant des épaules. Les mouvements sont curvilignes et les articulations qui les permettent n’apparaissent pas angulaires mais arrondies.
La coupe des costumes traditionnels contribue à accentuer cette impression de liane.

La seule exception à la souplesse de l’ensemble est la position des pieds dont la pointe est relevée et qui prennent appui sur les talons pour marcher ou tourner.
Les jupes des danseuses descendent, la plupart du temps, jusqu’à terre et dissimulent leurs pieds ce qui donne l’impression que la ballerine glisse tout doucement comme si elle était propulsée d’un endroit à un autre sur un coussin d’air.
Toute attitude naturelle est interdite, un danseur ne change jamais de position mais glisse de l’une à l’autre ; même s’il semble s’arrêter un moment, il n’est jamais immobile, son corps entier vibre d’un léger mouvement ondulatoire.

Contrairement au ballet occidental, la danse coréenne ne vise pas à échapper à la pesanteur mais s’ancre dans le sol et trouve ses respirations dans les grands
rythmes telluriques. Le danseur doit intérioriser le sentiment de la grandeur de la terre, inspirer profondément par le ventre et descendre toute l’énergie corporelle au-dessous du nombril, en abaissant au maximum son centre de gravité. 
Elément central, la respiration, la plus profonde possible, est semblable à celle des pratiques zen. Même dans l’effort, le danseur maîtrise sa respiration et garde l’esprit léger.


Le 30 janvier 2003 à 20 h
A l’Auditorium du Musée de Grenoble

Danses et chansons traditionnelles coréennes


Seungmu (danse bouddhique) : 13’
KIM Jeong-Ae, KIM Kyung-Hwa 

Le bouddhisme coréen possède bien des aspects issus du chamanisme, et le solo dansé du moine mêle à ces caractéristiques bouddhistes des traces du Chumsawi (danse chamanique lente). La” danse des moines” a été fixée à la fin de la période Joseon par des danseurs professionnels. Elle exprime le moment où l’âme se libère des fautes commises dans les vies antérieures, le renoncement à la vie sociale et l’accès au bonheur parfait. Le costume du moine, le jeu du tambour et l’élégance raffinée des gestes font que l’ensemble atteint un haut degré de perfection.


Ipchum (danse accompagnée d'un chant) : 6’30
KIM Jeong-Ae 

Constituant la base de la danse coréenne, cette danse pleine d'émotion et de goût est de caractère impromptu avec ses gestes gracieux du poignet et sa façon élégante de mise en pieds. 


Geummu (danse du sabre) : 6’
YUN Myeong-Im, KIM Kyung-Hwa, CHO Do-Gun

Danse des Hwarang (groupe d'adolescentes guerrières et lettrées) de la dynastie de Shilla. Elle exprime la bravoure du Hwarang face à ses ennemis.


Gayageum-sanjo (chant accompagné du Gayageum) : 10’
BAE Hyo-Jeong 

Par ses mélodies éparses, le Sanjo, est un style de musique spécifiquement coréen, qui combine expressions dramatiques, technique instrumentale complexe, et emploi de
progressions mélodiques et rythmiques. 
Des spécificités propres à la musique populaire coréenne. 



Janggo chum (danse du tambour) : 6’
KIM Kyung-Hwa, YUN Myeong-Im

Inspirée de la musique jouée par les paysans pour une meilleure récolte, cette danse est particulièrement joyeuse. Nouant le pan de leur juppe et le Janggo (tambour coréen
en forme de sablier) à leur ceinture, les danseuses jouent de façon très vive et enjouée sur le rythme entraînant du Sôl-janggo tout en exécutant des pirouettes.

Taepyungga (hymne à la paix) : 5’
YUN Myeong-Im, KIM Kyung-Hwa, CHO Do-Gun

Littéralement “danse de la grande paix”, cette danse a été exécutée pour la première fois au début du XXèmesiècle pour souhaiter une moisson abondante et une paix éternelle au pays mais son origine remonte à des cérémonies rituelles chamaniques. Il faut des mois pour assimiler ne serait-ce que le rythme du Taepyeongmu, tant cette danse est complexe. On ne l’enseigne qu’après la Danse des moines ou le Salpuri aux danseurs qui relèvent le défi. Chaque geste doit être maîtrisé indépendamment.
Les mouvements de pieds sont extrêmement variés et exigent une technique spécifique qui s’inscrit dans le cadre de la recherche du “mouvement dans l’immobilité”, critère de beauté caractéristique de la danse traditionnelle coréenne.


Minyochang (Danse et chant folklorique) : 8’
YUN Myeong-Im, KIM Kyung-Hwa, CHO Do-Gun

En mêlant danse et chant folklorique, cette fin de spectacle enjouée annoncera avec bonne humeur la nouvelle année du calendrier lunaire.


 


Le cinéma coréen

“La tectonique des plaques cinéphiles est affectée, depuis quelques années, par deux mouvements de fond : d'une part l'émergence ou le renouveau des cinématographies asiatiques, d'autre part la résis￾tance (économique, esthétique, industrielle) des cinématographies “minoritaires” au rouleau compresseur hollywoodien. 

L'inattendue Corée du Sud semble se trouver à l'exacte convergence de ces deux forces. 
D'abord parce que son cinéma actuel est celui que les cinéphiles du monde entier sont priés de mettre sur la carte désormais florissante du cinéma d'Asie ; ensuite parce que les cinéastes de Corée du Sud forment le plus vigoureux bastion de résistance, dans cette partie du globe, aux majors américaines, qui voudraient bien dépecer les derniers garde-fous de la création cinématographique locale.”

In Libération, le vendredi 20 octobre 2000.


IM Kwontaek

Né en 1936 à Jangsung, dans la province du Cholla de la Corée du Sud, IM Kwontaek, commence très jeune à gagner sa vie en réparant des bottes pour l’armée à Pusan. 
Il a passé son enfance sous la domination coloniale japonaise et a connu la terrible épreuve de la guerre de Corée. 
En 1962, il dirige son premier long métrage, Adieu fleuve Duman. 
Son travail contribue à l’avancée de l’histoire du cinéma coréen, dont tantôt il partage les détours, tan￾tôt il souligne les limites. Il développe à travers ses films sa réflexion sur la valeur et la sensibilité coréennes dans divers sujets comme la division de la péninsule, l’idéologie, la religion …
Il a réalisé 98 films.


Ses principaux films :
Mandala ; 1981 
Le village dans la brume ; 1982
Le village de Kilsottum ; 1985
La mère porteuse ; 1986 
Viens,viens, viens plus haut ; 1989
Le chant de la fidèle Chunhyang ; 2000 
Ivre de femmes et de peintre ; 2002


  


Le 31 janvier 2003 à 20 h
A l’Auditorium du Musée de Grenoble


Projection du film de IM Kwontaek 
Sepyeunjae ; 113’, 1993




Sepyeunjae (Le Chanteur de P’ansori)

Yubong enseigne le P’ansori à Songwha et le tambour à Dongho. Accompagnés de leur père, les enfants parcourent le pays et vivent grâce au P’ansori. Mais leur vie devient de plus en plus dure après la guerre ; les gens ne s’intéressent plus à leur art et ils sont en butte à leur mépris et au désespoir. Après une dispute avec son père, Dongho s’en va.
Songwha refuse de continuer le P’ansori. Yubon la rend alors aveugle pour l’attacher définitivement au P’ansori et qu’elle atteigne par l’expression de sa tristesse la perfection
de cet art.

판소리

Avec pour seuls instruments une voix et un Buk (tambour à deux peaux), le P’ansori invite à traverser le paysage intérieur de l’âme coréenne.
A l’origine, ce chant était exécuté lors de cérémonies rituelles chamaniques. Fixé au début du XVIIIème siècle, à l’époque de la dynastie des Yi, le P’ansori est devenu une sorte de romance classique narrative. Un long récit épique ou élégiaque dans lequel se mêlent l’émotion, le tragique mais aussi l’humour et la satire.
La magie du P’ansori repose sur la présence de l’interprète, la beauté de la narration, la perfection de la voix, tantôt rude et rauque, tantôt suave et émouvante, et sur la précision du geste.

“Qu’est-ce que le P’ansori et d’où vient-il ? Le nom d’abord (...). P’an semble faire référence au lieu public de réjouissances des petites gens, Sori (bruit) est le terme péjoratif qui désigne la parole ou le chant de quelqu’un qui, dans la hiérarchie sociale, n’a pas droit au respect. Le mot l’indique, l’art du P’ansori est né dans les plus
basses couches de la société. Nous sommes au début du XVIIIème siècle, peut-être encore à la fin du XVIIème. La Corée s’est mal relevée de deux invasions consécutives, japonaise en 1592, mandchoue en 1637. Elle n’a pas changé de dynastie comme le Japon et la Chine. L’administration continue de se recruter dans la même classe
héréditaire des lettrés néo-confucéens, conservateurs et donneurs de leçons. Ils s’efforcent depuis des siècles, mais en vain, d’éradiquer du petit peuple ses “superstitions”, ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler plutôt “chamanisme”. L’intervenant principal de cette religion populaire, le medium professionnel, personnage considérable dans l’Antiquité, a, depuis belle lurette, été ravalé par eux au rang le plus bas, celui des gens de rien, des Ch’onin.
C’est dans ce milieu méprisé entre tous qu’est sorti le P’ansori (...). Dans le P’ansori, le petit peuple de la Corée ancienne, truculent, moqueur, sentimental, spontané, laisse percevoir son âme. Nulle part ailleurs, il n’a aussi bien réussi à percer le couvercle de culture chinoise que lui imposait artificiellement la classe des lettrés. Pour cette
raison, le P’ansori sonne vrai. Sans doute est-ce aussi pour cela qu’il ne cesse de nous toucher.”

Daniel BOUCHEZ, Directeur de recherche honoraire au CNRS.


 

A la Cinémathèque de Grenoble
Les jeudis et vendredis à 20h, 22h du 10 janvier au 21 février 2003

Projection des films coréens


 
Le village de Kilsottum ; IM Kwontaek, 101’, 1985
vendredi 10 janvier à 20h
Le village dans la brume ; IM Kwontaek, 91’, 1982
vendredi 10 janvier à 20h
JSA (Joint Security Area) ; PARK Chan-wook,110’, 2000
jeudi 23 janvier à 20h30
Si j’avais une femme ; PARK Heung-sik, 104’, 2001
jeudi 30 janvier à 20h
La servante ; KIM Ki-yong, 102’, 1960
jeudi 30 janvier à 22h
Les corrompus ; IM Kwontaek, 108’, 1982
vendredi 31 janvier à 20h
Fais le ; PARK Daeyoung, 93’, 2000
vendredi 31 janvier à 22h
Une femme en hiver ; KIM Hoson, 121’, 1977
jeudi 6 février à 20h
La petite balle lancée par un nain ; YI Wonsé, 100’, 1981
jeudi 6 février à 22h10
Sentiments intemporels ; KIM Jung kwon, 111’, 2000
vendredi 7 février à 20h
Noël en août ; HUH Jin-ho, 97’, 1998
vendredi 7 février à 22h
Mon amour, mon épouse; YI Myongsé, 119’, 1990
jeudi 13 février à 20h
Liberté provisoire ; YANG Yun-ho, 120’, 2000
jeudi 13 février à 20h
Le sud et le nord ; KIM Kee-duk, 114’, 1965
jeudi 20 février à 20h
Yangsando ; KIM Ki-young, 90’,1955
jeudi 20 février à 22h
Premier amour ; YI Myongsé, 112’, 1992
vendredi 21 février à 20h
Va toute seule comme la corne du rhinocéros ; OH Byung-chul, 110’, 1995
vendredi 21 février à 22h

  


 


Historique
D’après Autrement / La Corée (1998)


Périodes paléolithique puis néolithique à partir de 4,5 millions d’années.
Environ quarante sites préhistoriques découverts au XXème siècle.


2333-108 av. J.-C. Go Joseon ou la Corée ancienne
2333 av. J-C Fondation mythique de la Corée par Dangun, Prince du Bouleau ou Prince du Santal, selon la légende
1200 av. J-C Début de l’âge du bronze

18 av. J.-C.-668 Epoque des Trois Royaumes
Royaume Baekje (18 av. J-C à 660)
Royaume Goguryeo (37 av. J-C à 668)
Royaume Silla (57 av. J-C à 918).
57 av. J.-C. Fondation du royaume de Saro, futur Silla
527 Adoption du bouddhisme à Silla
644-668 Invasion par les Tang de Chine

668-918 Royaume Silla unifié
674 Adoption du calendrier chinois

918-1392 Période Goryeo
993 Invasions Khitans
1104 Invasions Jurchets
1231 Premières invasions mongoles
1234 Fonte de caractères mobiles d’imprimerie en métal
1259 Début de la domination mongole

1392-1910 Dynastie des Yi, royaume de Joseon
1394 Séoul capitale de la Corée
1446 Promulgation de l’alphabet coréen, le hangeul
1592 Première invasion japonaise.
1597 Seconde invasion japonaise
vers 1610 Introduction du catholicisme
1627 Première invasion mandchoue
1785 Persécutions contre les catholiques
1845-46 Arrivée de bateaux anglais, français et américains
1866 Nouvelles persécutions antichrétiennes
1875 Débarquement de troupes japonaises
1882 Traité de Jemulpo avec les Etats-Unis
1883-1886 Traités d’amitié et de commerce avec l’Angleterre, l’ Allemagne et le France
1895 Fin de la guerre sino-japonaise. Les Japonais assassinent la Reine Min
1896 Adoption du calendrier grégorien
1897 Proclamation du Grand Empire de Corée, Daehan
1904 Début de la guerre russo-Japonaise
1907 Abdication de l’empereur Gojong et avènement au trône de Sunjong
1910 Signature du traité d’annexion, fin de la dynastie des Yi et de l’indépendance de la Corée

1910-1945 La domination japonaise
1919 1er mars, mouvement d’indépendance. A Shanghai, le 11 avril, établissement d’un gouvernement coréen en exil
1926 Mort de l’Empereur Sunjong et manifestations pour l’indépendance à Séoul
1929 Mouvements estudiantins anti-japonais
1940 Promulgation de l’édit contraignant les Coréens à japoniser leur nom et interdiction des journaux coréens

1945 L’URSS déclare la guerre au Japon ; troupes soviétiques en Corée

1945-1948 Sous contrôle allié
1945 Après la défaite du Japon, division de la Corée en deux zones le long du 38ème parallèle et occupation de la péninsule de part et d’autre par les Soviétiques et les Américains
1948 Syngman Rhee élu président de la première république, seul État reconnu par l’ONU; en septembre, le Nord se déclare République populaire démocratique

1948-1949 Confusion politique et économique
1948 décembre, retrait des troupes soviétiques
1949 retrait des troupes américaines

1950-1953 Guerre de Corée
1950 Début de la guerre de Corée.
1953 Signature de l’armistice à Panmunjeom

1953-1993 L’ère des régimes autoritaires
1953-60 Le régime autoritaire de Syngman Rhee doit affronter les conséquences de la division et de la guerre froide, des manifestations estudiantines le contraignent à l’exil. Chute de la seconde république, coup d’état militaire, le général PARK Chung-hee porté au pouvoir
1962 loi pour la protection du patrimoine culturel.
1965 promulgation de la loi martiale
1961-79 Reconstruction économique de la Corée sous la présidence de PARK Chung-hee, assassiné en 1979
1980 Coup d’état militaire, le général CHUN Doo-hwan devient Président
1980 Répression sanglante des émeutes de Gwangju
1981 Attentat de Rangoon, fomenté par la Corée du Nord
1988 Jeux Olympiques de Séoul
1988 ROH Tae-woo élu président de la République
1991 Les deux Corées sont admises conjointement à l’ONU

1993- ... La démocratie
1993 Prise de fonctions du premier président civil de la Corée, KIM Young-sam, élu au suffrage universel en décembre 1992
1994 En Corée du Nord, décès de KIM ll-sung, KIM Jong-il lui succède
1995-98 catastrophes naturelles et famine au Nord
1997 Décembre : Faillite économique de la Corée du Sud. Appel au FMI
1997 Election au suffrage universel, le 18 décembre, du Président de la République, KIM Dae-jung
2000 Le 13 juin, première rencontre, après cinquante-cinq années, du Président sud-coréen KIM Dae-jung et du Président nord-coréen KIM Jong-il. La réunification de la
Corée est à l’ordre du jour. Le 15 août devient le jour de la réunion des familles.
2002 Election au suffrage universel, le 19 décembre, du Président de la République, ROH Moo-Hyum



 


Festival du nouvel an coréen / Grenoble 2003
L’âme coréenne à travers ses sons et ses couleurs


Semaine culturelle sur la Corée
Du 27 au 31 janvier 2003
Organisée par l’Association Culture Corée 
Et la Section coréenne de l’ACC en Corée


Le Soutien de 
Ministère de la Culture et de la Communication
Conseil Général de l’Isère
Ville de Grenoble
Ville de Pont de Claix


En Corée
The Korean Culture & Arts Foundation
Overseas Koreans Foundation
Conseil Régional de Kyung Nam
Ville de Jinjou

Le Partenariat de 

Cinémathèque de Grenoble
Centre Culturel Coréen à Paris de l’Ambassade de Corée
Korean Film Commission
Auditorium du Musée de Grenoble
Grenoble International

Association Culture Corée
2, allée Jean Cocteau
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