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[Fr ver.] 2006 5e Festival  du Nouvel An coréen  à Grenoble ≪Synethésie≫관리자작성일 06-01-23 00:00


 5e Festival du Nouvel An coréen à Grenoble
≪Synethésie≫


DU 23 Januvier au 13 février 2006








« Synesthésie » Programme
Exposition d’Art contemporain « Orientity »
du 23 au 27 janvier, Grenoble International
lundi 23 janvier Vernissage, à 18h30
mercredi 25 janvier Atelier – rencontre avec les artistes, à 18h30, entrée libre


Fêtons le Nouvel An asiatique ensemble
Défilé au départ du Jardin de Ville, à 14h00 samedi 28 janvier

Journée du Nouvel An Coréen
dimanche 29 janvier
MC2 Grenoble, à partir de 10h00
Entrée libre pour la journée, repas du nouvel An traditionnel 
Bibimbap, Teukkouk ... (tarifs sur place)


Exposition de peinture coréenne & 
exposition autour du costume traditionnel Hanbok

du 30 janvier au 3 févrie, Grenoble International
Vernissage, à 18h30, entrée libre lundi 30 janvier     


Echange d’Arts Culinaires Franco-Coréens   
lundi 30 janvier, Hôtel Restaurant Lesdiguières, à 20h00 Réservation obligatoire avant le 21 janvier (place limitée)

Danse et Musique traditionnelles coréennes
mardi 31 janvier, Europole Grenoble – Centre de Congrès, à 20h00 Billetterie sur place : 10 euros

Cinéma coréen
Projection de 7 films coréens 
Cinémathèque de Grenoble – Salle Juliet Berto. 
Prix d’entrée : 4 € / séance 
du 2 au 13 février, à partir de 20h00

Rencontre avec le réalisateur PARK Ki bok et la comédienne 
LEE Hae Kyung, à l’issue de la projection du film « Mudang » 
(Médium)
  jeudi 2 février, à 20h30
 
Projection vidéo
« Fatal attraction », film documentaire sur le système 
de Quota de diffusion du film 
Fnac Centre Commercial des 3 Dauphins, à 16h00, entrée libre.

vendredi 3 février


Littérature coréenne
Le Square Librairie universitaire ; 
Fnac Grenoble Centre Commercial des 3 Dauphins ; 
Fnac Grenoble Grand’Place ; 
Librairie Decitre ; 
Bibliothèque Municipale de la Ville de Grenoble (Centre Ville)

pendant la période du festival du Nouvel an Coréen


Les lieux du festival



 
 
Note d’intention

1.
Cette année, nous avons choisi le thème de la « Synesthésie ». Il a été choisi pour embrasser, d’une part, les liens entre les spiritualités dans la vie quotidienne et ses inspirations artistiques, et d’autre part, la manière de transmettre les caractères spécifiques de la culture coréenne tels que : Han (que l’on peut tenter de traduire par « tristesse profonde »), Jeung (« affection durable ») et Rheung (« gaieté spontanée »). On trouve ces caractères dans la plupart des représentations artistiques coréennes, où pointe une forte influence du chamanisme. Ce dernier tient un rôle d’intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts. En fait, il a pour vocation le désir de réconciliation. Sur scène, les artistes sont beaucoup plus attentifs aux sensations qu’ils partagent qu’au respect des indications écrites, définies à l’avance. Ce partage émotif se fait à la fois entre les artistes eux-mêmes et avec les spectateurs. A cet égard, atteindre l’émulation parfaite a toujours été la principale préoccupation des artistes coréens. 

Mais à l’extérieur de la Corée, on ne retrouve pas ce type de représentations esthétiques. Souvent considérées comme excessives, les expressions scéniques de ces sentiments (Han, Jeung, Rheung) sont perçues comme étant irrationnelles, peu commodes, trop sensibles et peut-être trop subtiles. Mais en même temps, elles sont sublimes, et expriment au mieux les notions de fidélité et de loyauté. Les artistes font donc appel à des expressions très variées quand ils veulent faire partager ces sentiments complexes. 

Les Coréens ne considèrent pas la vie comme un « morceau éparpillé ». Mais plutôt comme un cycle où l’on va revenir prochainement. La vie est à épurer, à recycler et à 
renouveler sans arrêt, pour que la prochaine vie sur terre soit plus vertueuse et plus paisible. Quand le malheur se présente, je l’accueille, je l’affronte, je le soigne, et je le transforme en l’accompagnant vers la gaieté. Une gaieté mi-mélancolique et mi-joyeuse, un dénouement de la tristesse profonde (Han). 

La joie et la tristesse ne sont jamais nettement séparées. Elles se mêlent, se superposent, se produisent simultanément. Elles se battent, puis se réconcilient. C’est avec ce type de sentiments partagés que les Coréens vivent au quotidien. Avec la diffusion du cinéma coréen à l’étranger, la très grande réceptivité du public international a suscité un consensus autour de ces sensibilités typiquement coréennes. 

Pour mieux comprendre le fonctionnement de la sensibilité coréenne, on se penchera particulièrement sur les manières de partager les sensations dans la représentation 
artistique coréenne.

HA Hou Sun
Présidente de l’ACC (Association Culture Corée)


2.

À l’occasion du 5e Festival 
du Nouvel An coréen à Grenoble…

Je suis très heureux que la ville de Grenoble accueille le 5e Festival du nouvel an coréen. Cette manifestation devient un rendez-vous de la vie culturelle de la ville et se perpétue grâce à l’action de l’Association Culture Corée qui regroupe les français et coréens soucieux de mieux faire connaître notre pays.

Cette 5e édition est un peu particulière car elle s’inscrit dans le cadre du 120e anniversaire des relations diplomatiques Corée-France. Durant toute l’année 2006 seront organisés en Corée et en France des événements dans tous les domaines, culturels, économiques, scientifiques, afin de sensibiliser nos deux peuples aux liens qui les unissent depuis plus d’un siècle et encourager à l’avenir plus d’échanges et de coopération.

Je me réjouis que la ville de Grenoble, ville dynamique, participe à la célébration de cet anniversaire à travers la réalisation de ce nouvel an coréen. 
Menant une politique tournée vers l’international, elle contribue depuis plusieurs années déjà à mieux faire connaître notre culture en Province alors qu’une majorité des événements culturels ont lieu habituellement à Paris. 

Le nouvel an coréen représente avec le Chuseok (fêtes des moissons) une des fêtes les plus importantes de Corée. Les coréens y rendent hommage à leurs ancêtres et, comme en France, échangent leurs vœux de nouvelle année.

Tout en partageant ces festivités les grenoblois et habitants de la région apprendront à mieux connaître notre culture. Le programme de ce 5e Festival s’annonce riche et représentatif de la diversité culturelle coréenne. Danse, musique, gastronomie, littérature, arts plastiques, vous montreront les aspects d’une Corée qui a conservé des traditions tout en se montrant extrêmement vivante, innovatrice et réactive. 

J’espère que cet événement concourra au resserrement des liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays, ce que je ne doute pas. Je remercie à nouveau Monsieur le Maire Michel DESTOT, pour avoir associé sa ville à notre manifestation.

Je vous souhaite à tous de passer un bon nouvel an et comme l’on dit en Corée Séhé bok mani badeséyo ! (Bonne année)

JU Chul-ki 
Ambassadeur de la République de Corée en France



3.

Grenoble est heureuse de célébrer le nouvel an coréen. Cette fête est désormais une tradition bien établie dans notre ville. Depuis plus de cent cinquante ans, Grenoble a les yeux tournés sur le monde. Elle est aujourd’hui une ville cosmopolite dont les habitants sont issus de plus de quarante communautés qui vivent en bonne intelligence au pied des Alpes et concourent toutes à notre dynamisme économique, social et culturel. Je veux saluer en particulier l’apport de la communauté coréenne. Avec leurs nombreux amis français, réunis dans l’Association Culture Corée, les Coréens de Grenoble ont noué un dialogue fécond entre nos deux cultures.

Cette rencontre trouve chaque année son point d’orgue avec le festival du nouvel an coréen, qui célèbre sa cinquième édition. Tous les arts, y compris ceux de la table, vont permettre au public grenoblois de découvrir une civilisation ancienne en même temps qu’un pays novateur. Je remercie nos concitoyens coréens de nous dévoiler les plus riches aspects de leur culture. Parce qu’une ville est un lieu de rencontres et d’échanges, le Nouvel An coréen élargit nos horizons et participe pleinement à notre vie sociale. 

En apprenant à mieux connaître les Grenoblois d’origine coréenne à l’occasion de cette manifestation, nous apprenons à découvrir de nouveaux pans de la culture des hommes. 
Ville internationale, ville cosmopolite, ville qui trouve son sens et son accomplissement dans cette rencontre des civilisations, Grenoble vous souhaite à tous un très bon 
Nouvel An coréen.

Michel DESTOT
Maire de Grenoble
Député de l’Isère


 



« L’Homme entre la terre et le ciel »
31.01.2006, 20h00, Auditorium d’Europole Grenoble – Centre des Congrès

PROGRAMME DU SPECTACLE
Taepyeongmu 태평무(danse de la grande paix)  LEE Myung Ja 이명자
Daegum Sanjo 대금산조(mélodies éparses de flûte traversière coréenne)  WON Jang Hyun 원장현
Kyunggi Minyo 경기민요(chants folkloriques de la région Kyunggi)  LEE Chun Hee 이춘희, LEE Ho Yeon 이호연
Do-salpuri chum 도살풀이춤(danse pour chasser le mauvais esprit)  YANG Kil Soon 양길순
Gayagum Sanjo 가야금 산조(mélodies éparses du Gayagum) et Gayagum-byung tchang 가야금병창(chant accompagné du Gayagum)   KANG Jung Sook 강정숙,KANG kil Lye 강길려
Chilsung Maji Gut 칠성맞이굿(rite chamanique)  LEE Hae Kyung 이해경
Seungmu 승무 (danse bouddhique)  CHAE Sang Mook 채상묵
Pansori 판소리 (opéra pour un chanteur et un percussionniste)  KANG Jung Sook 강정숙
Samulnori 사물놀이 (quatre percussions)  LEE Kwang Soo 이광수 et son équipe : SAUN Gyung Seo 손경서, YOO Keun Cheor 류근철, KIM Yeon Su 김연수
Accompagnement 반주 : Deqgum 대금 (flûte traversière) WON Jang Hyun 원장현 Regum 해금 (viole deux cordes) et Ajaing 아쟁 (instrument à 7 cordes)KIM Mou Kyung 김무경 Pyri 피리 (flûte en bois) LEE Jong Dae 이종대 Jango 장구 (tambour sablier) RYU Seung Pyo 류승표


LEE Yeung Hee, 이영희

Présidente de l’Association de Danses et de Musiques traditionnelles coréennes 
Héritière du Patrimoine culturel intangible impor￾tant Nº23 Gayagum Sanjo 

Le spectacle de « l’Homme entre la Terre et le Ciel » est composé de danses et de musiques traditionnelles, témoignant d’une grande diversité dans la pratique artistique et d’une influence centrale du chamanisme. Elles seront interprétées par une vingtaine d’artistes de très grande renommée, appartenant au patrimoine culturel intangible important, tout comme le spectacle en soi.

Patrimoine culturel intangible important 
Ce titre prestigieux est remis à des artistes ou à des artisans qui par leur talent exceptionnel et leur qualité morale ont la charge de faire vivre et de perpétuer l’art 
traditionnel coréen.



Samulnori 
Ensemble de Quatre percussions
LEE KWANG SOO


Interprétation
LEE Kwang-soo 이광수 (kkwaeng-gwari) : membre fondateur de la création de samul-nori, et directeur de l’Institut de la musique nationale
Avec : SAUN Gyung Seo 손경서, YOO Keun Cheor 류근철, KIM Yeon Su 김연수


Cet ensemble est composé de quatre instruments de percussion ; le kkwaenggwari 꽹과리(en métal), le jing 징 (en métal), le janggo 장고 (en cuir) et le bouk 북 (en cuir). Les deux instruments en cuir représentent des sons de la Terre et les deux instruments en métal représentent des sons du Ciel. Ces quatre instruments de percussion sont le plus souvent utilisés pour les musiques et les danses chamaniques dans le concept du Poungmoulgut 풍물굿. De l’harmonie des sonorités de ces quatre instruments se crée un espace du son. Cette harmonie correspond à une harmonie entre le Ciel et la Terre avec l’Homme. Chaque instrument y tient un rôle, par exemple : kkwaenggwari 꽹과리 étale les sons ; bouk 북 fragmente cet espace sonore en différentes catégories ; janggo 장고 remplit et met en relation les sons entre eux ; jing 징 unifie les sons plus globalement et engendre des phases d’évolution dans cet espace. 

Poungmoul 풍물 signifie relever le vent pour dynamiser l’énergie qui donne la fertilité et la gaieté, dans l’espoir de partager des bonheurs, d’éliminer des souffrances et de susciter un avenir de bon augure pour l’ensemble de la communauté. La musique et la danse animent des rites et des fêtes. Sans prédéfinir les disciplines abordées pendant ces manifestations à caractère cérémonial rituel et festif, ces musiques ont pour rôle de faire venir les gens et de favoriser une attention particulière au cours de la cérémonie tout en guidant les sentiments des membres de la communauté par des airs musicaux. C’est l’une des représentations artistiques coréennes les plus consensuelles.

Afin de préserver le patrimoine culturel et artistique coréen, l’objectif est de recueillir les rythmes traditionnels en voie de disparition dans les provinces, comme le Poungmoul 풍물 (Nongak 농악), de créer des répertoires des musiques pour percussions jouées encore dans les campagnes et d’en faire des arrangements. Le Samulnori 사물놀이 a été formé par les quatre musiciens les plus doués de leur génération en 1978. Il s’est développé depuis, dans un climat de contestation du pouvoir et de colère populaire, ce qui a permis en effet de libérer les émotions et de retrouver une véritable identité culturelle. Sa large popularité franchit désormais les frontières coréennes.




Daegum Sanjo
Mélodies éparses à la flûte traversière coréenne
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE IMPORTANT Nº45



Interprétation
WON Jang hyun 원장현 Directeur de l’Ins￾titut des musiques traditionnelles de Kumhyeun 금현 Lauréat du prix du Président de la Corée pour son interpré-tation de Daegum 대금.


Le Sanjo 산조 est un style de musique spécifiquement coréen qui combine des expressions dramatiques, une technique instrumentale complexe, et l’emploi de progressions mélodiques et rythmiques. Bien que le Sanjo soit une des formes musicales les plus prisées des Coréens, sa création est tout à fait récente. PARK Jong Ki (1879–1939) a créé le style Daegum Sanjo à la fin du XIXe siècle.

Le Sanjo traditionnel comporte trois mouvements : Chinyangjo 진양조(lent), Chungmori 중모리 (modéré), Chajinmori 자진모리 (rapide). Ces trois mouvements sont indispensables pour exécuter le Sanjo. Le Daegum utilise un tempo plus lent qui est proche du tempo du Salpuri 살푸리 ou Kutkori 굿거리, de la musique composée pour la danse. 
Contrairement au style de musique Pounglyu 풍류 (qui cherche à retrouver le soi pur en contrôlant l’expression du sentiment, et qui est pratiqué par les aristocrates), le Sanjo 산조 soutient plutôt les sentiments très variés et éparpillés et il est pratiqué dans les couche sociale plus modestes. Les musiciens guident et reçoivent les émotions des spectateurs et partagent la joie, la colère, la douleur et le chagrin de la vie quotidienne. 

Cependant, il est difficile de contenir ces émotions naturelles exprimées au travers de la musique. Le Sanjo suit donc les airs libres par les mélodies improvisées au départ, c’est le rythme qui protège du débordement de ce sentiment en musique tout en respectant la beauté de la musique. 
C’est la recherche musicale la plus libre et d’une grande beauté dans la représentation esthétique coréenne. Elle demande une très grande virtuosité musicale. 

Won Jang hyun a réécrit sa manière de jouer le Sanjo, qui devient à son tour un style du répertoire de la musique traditionnelle coréenne.




Kyunggi Minyo
Chants folkloriques de la région Kyunggi
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE IMPORTANT Nº57


 
Interprétation
LEE Chun hee 이춘희 Héritière du Patrimoine culturel intangible important Nº57 « Kyunggi Minyo »Ancienne directrice de l’institut national de la musique coréenne
LEE Ho Yeon 이호연 Héritière du patrimoine culturel intangible important Nº57 « Kyunggi Minyo »


Les chants folkloriques coréens sont issus du milieu du travail. La société agricole est fondée sur le travail collectif et les travaux sont très répétitifs. 
Le rythme des chants s’adapte aux mouvements du travail. Les paroles sont souvent improvisées, un guide narre l’expression de son sentiment face au travail, adresse des prières à la nature et évoque les petites affaires des voisins et de lui-même... et le plus souvent les autres le se joignent à lui pour le refrain. 

Le chant anime le mouvement du travail qui en fait oublier la dureté, en la partageant avec les voisins. Ce partage crée un champ consensuel et la solidarité dans la communauté se concrétise. Il s’est également mis en place un système de messages d’alerte et d’annonces pour le moment du repos et de celui du travail. 

Les mélodies sont assez mélancoliques en général, mais chaque région porte une différence selon les niveaux de vie et la spécificité du travail : semaison, moisson, pêche, etc... En comparaison avec les autres chants folkloriques, celui de Kyunggi, qui est interprété par les habitants de Séoul et dans les provinces de Kyunggi et de Chungcheong, contient des mélodies aux rythmes Sématchi 세마치 ou Kutgeori 굿거리 qui se jouent avec 5 notes – ré, mi, sol, la et si – et qui sont caractérisées par une interprétation vocale plus légère et joyeuse que dans les autres régions.



Seungmu
Danse bouddhique
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE IMPORTANT Nº27



Interprétation
CHAE Sang Mook 채상묵 Héritier du Patrimoine culturel intangible important Nº27 Seungmu Professeur de l’Institut de la danse de l’Ecole des Arts coréens


Le bouddhisme coréen possède bien des aspects issus du chamanisme, et le solo dansé du moine mêle à ces caractéristiques bouddhistes des traces du Chumsawi 춤사위 (gestuelle de danse). Cette danse a aussi été définie à la fin de la période Josun 조선 par des danseurs professionnels. Le costume du moine, le jeu du tambour et l’élégance raffinée des gestes permettent à l’ensemble d’atteindre un haut degré de perfection.

Cette danse se compose de sept rythmes différents. Elle démarre avec un rythme très lent pendant une longue période, telle la préparation patiente de toute une vie en gestation. Le moment subtil, quasi invisible, d’un mouvement intériorisé à travers l’apparente immobilité, se passe. Des rythmes alors plus rapides lui succèdent, 
la danse devient plus présente et active, visible. S’acheminant vers l’achèvement de la vie, tous les sentiments se manifestent : le regret, la jalousie, le mécontentement et le pardon, la réconciliation.

Cette danse représente un achèvement artistique très grand, non seulement une représentation de l’esthétique coréenne « le mouvement dans l’immobilité » mais aussi 
une recherche particulière dans la rencontre avec le temps et l’espace. La manche longue décrit parfaitement la courbe non découpée de l’espace, les angles et les hauteurs de ses mouvements sont recherchés pour donner une sensation de remplir l’espace, une présence pleine de l’existence de la vie sur terre, symétrique mais aussi une transgression du mouvement habituel.

Le changement d’un rythme à un autre constitue toujours un souci principal pour achever l’esthétique de la musique coréenne. Le tambour dans cette danse tient un rôle important. D’une part, l’action de jouer de cet instrument est une concrétisation d’une vie par la main et par le rythme, d’autre part, il intervient en tant qu’intermédiaire afin de lier le monde des vivants et le monde des morts. Enfin, le bonheur s’installe lorsque les maléfices ont été exorcisés et qu’a été réalisée la remontée du soi.



Taepyeongmu
Danse de la grande paix
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE 
IMPORTANT Nº92



Interprétation 
LEE Myung ja 이명자 Héritière du Patrimoine culturel intangible important Nº92 Taepyeongmu Secrétaire de la conservation du Taepyeongmu


Son origine remonte aux cérémonies rituelles chamaniques de la région Kyunggi. Han Seong-jun est le maître de cette danse. Il maîtrise d’abord le rythme du Jinshé 진쇠 de la musique rituelle chamanique Dodanggut 도당굿 qui se compose de mouvements de pieds très variés et d’une pulsation complexe. 
Cette danse demande une très grande habileté du rythme ainsi que du geste, et exige une technique spécifique. L’extase chamanique étant reconstruite comme une danse populaire, cette danse devient une œuvre artistique s’adaptant sur la scène.

La particularité de cette danse est qu’elle présente plusieurs aspects. Les danseurs s’habillent en costume royal. Ce costume rappelle que les chamans d’autrefois étaient des rois ou des reines qui priaient pour la fertilité et le salut du peuple. Cette danse se différencie des autres danses de la cour qui sont en général très lentes, en outre elle est influencée par le cérémonial confucianiste. 

Les mouvements sont recherchés et expriment beaucoup de délicatesse, et parallèlement la tempérance de chaque mouvement relève d’une réalisation du « mouvement dans l’immobilité ». Depuis, le rite chamanique a été chassé par le pouvoir confucianiste. Cette danse a été pratiquée par les courtisanes qui l’ont agrémentée de gestes plus élégants et sensuels.



Pansori
Opéra pour un chanteur et 
un percussionniste
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE 
IMPORTANT Nº5
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE 
MONDIAL CLASSÉ PAR UNESCO



Interprétation
KANG Jung Sook 강정숙  Héritière du Patrimoine culturel intangible important Nº23 Gayagum-byung tchang Directrice de la conservation de Gayagum-byung tchang

Avec pour seuls instruments une voix et un Buk 북 (tambour à deux peaux), le Pansori invite à traverser le paysage intérieur de l’âme coréenne. 

À l’origine, ce chant était exécuté lors de cérémonies rituelles chamaniques. Défini au début du XVIIIe siècle, à l’époque de la dynastie des Yi, le Pansori est devenu une 
sorte de romance classique narrative. Un long récit épique ou élégiaque dans lequel se mêlent l’émotion, le tragique mais aussi l’humour et la satire.

La magie du Pansori repose sur la présence de l’interprète, la beauté de la narration, la perfection de la voix, tantôt rude et rauque, tantôt suave et émouvante, et sur la précision du geste. 

Le Pansori a été classé dans le patrimoine culturel mondial par l’UNESCO en 2003, il représente l’un des arts les plus significatifs pour exprimer des sentiments de Han. 
Par son influence chamanique, ce chant a été considéré comme hérétique par les aristocrates, mais cette expression a survécu par transmission de cet héritage précieux 
des maîtres à leurs disciples. A l’époque, ces artistes étaient traités comme des gens de la couche sociale la plus basse. Par contre, la réalisation du son de Pansori est très difficile et demande de traverser une très longue et dure période d’apprentissage. En tout cas, il est une des représentations artistiques des plus appréciées des Coréens.



Do-salpuri chum
Danse pour chasser le mauvais esprit
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE IMPORTANT Nº97



Interprétation
Yang Kil soon 양길순  Héritière du Patrimoine culturel intangible important Nº97 Do-salpuriLauréat du prix du Président de Corée pour son interpréta￾tion de Do-salpuri


Il s’agit d’apaiser l’esprit du mort et de guider son âme au Ciel. À l’origine, cette danse est une cérémonie rituelle où le chaman, qui a un pouvoir absolu dans la politique, le rituel et la médecine, se rendait pour communiquer avec les dieux. 

Mais dans la dynastie, l’interdiction des pratiques chamaniques par les confucianistes a conduit à la transformer en une danse courtisane. 
Sous la parure d’un costume blanc qui symbolise l’âme de défunt, la danse suit la musique d’une grande lenteur au début, puis elle s’accélère progressivement jusqu’à atteindre une certaine vitesse avant de revenir au rythme initial. Cette lenteur exprime le chagrin profond (Han) et la passion d’une femme, « cette souffrance tranquille » qui caractérise l’esthétique coréenne.

Le Do-salpuri est une danse basée sur la musique chamanique de Dodanggut 도당굿 de la région de Kyunggi. Elle se différencie du Salpuri 살풀이 par la longueur des manches des danseurs et par sa gestuelle beaucoup plus tempérée et fluide. Les mouvements des danseurs sont déterminés par les formes que décrit le tissu dans l’espace.
Cette danse représente l’âme coréenne tant sur son aspect émotionnel qu’artistique, « le mouvement dans l’immobilité ».



Gayagum Sanjo et Gayagum-byung tchang
Mélodies éparses du Gayagum et chant 
accompagné du Gayagum
PATRIMOINE CULTUREL INTANGIBLE IMPORTANT Nº23



Interprétation
KANG Jung sook 강정숙   Héritière du patrimoine culturel intangible important Nº23 Gayagum￾byung tchang Membre de l’Institut national de la musi-que et la danse 
KANG Kil Lye 강길려   Héritière du patrimoine culturel intangible important Nº23 Gayagum￾byung tchang


aussi le Gayatgo. Cet instrument est composé d’un corps, de 12 cordes de soie courant le long de ce corps, et de deux chevalets (dits anjok 안족) soutenant les cordes. Jouer de cet instrument, c’est le faire résonner par vibration des cordes : soit on pince les cordes du bas vers le haut, soit on applique un léger coup avec le doigt, soit on frotte les cordes avec le bout des doigts. 
Le Sanjo est spécifiquement coréen, puisqu’on ne trouve pas de style similaire dans la musique des autres pays extrême-orientaux (Chine, Japon, Mongolie, Viêt Nam). Pourtant, ce style est assez proche de la musique indienne. Cela concerne : le tempo allant du lent au rapide avant d’atteindre le paroxysme, l’emploi des ornements compliqués et des vibratos dramatiques, l’interprétation montrant la dextérité technique ainsi que l’esprit créateur du musicien. Le Sanjo est le plus populaire parmi les instruments traditionnels grâce à ses sons tendres et clairs. 
Dans le kayagum sanjo, la deuxième partie du troisième des mouvements (appelée hwimori 휘모리) est très rapide, montrant la dextérité et la virtuosité du musicien. 
Le chanteur de gayagum byong tchang chante en jouant de son instrument. Il est difficile de mobiliser tout son corps. La technique pour le chant est plus légère et plus facile que pour le Pansori. En général, le gayagum byong tchang a été pratiqué par les chanteurs de Pansori qui savent jouer le Gayagum. Les chants sont d’un style qui se rapproche du Pansori mais aussi du Danga 단가, Mynyo 민요. Contrairement au Pansori, qui a un chant de nature à attirer les gens en plein air, ce chant se pratiquait plutôt à l’intérieur.


 


Littérature « L’invité » 

Hwang Sok-yong  Né 1943, Hwang Sok-yong a obtenu de nombreux prix littéraires. Son en￾gagement lui a valu l’exil et la prison.
Traduction française de « L’invité » Jean-Noël JUTTET et CHOI Mikyung, Éditions Zulma, 2004.
Autres romans traduits en Français Monsieur Han, la route de Sampo, l’Ombre des armes, les Terres étrangères, le Vieux Jardin.


Littérature coréenne et divers livres coréens, traduits en Français, en partenariat avec :
la librairie Decitre ; le Square, librairie de l'universitaire ; la FNAC Centre Ville et la FNAC Grand'Place ; les bibliothèques municipales de la ville de Grenoble (Centre Ville), pendant la période du festival du Nouvel an Coréen.


La Guerre de Corée a marqué de manière indélébile les écrivains coréens, les touchant directement dans leur sensibilité. 
Les coréens sont en quelque sorte coupés en deux dans leurs chairs, leur âme, leurs terres, vivant en exilés dans leur propre pays.
« Quand on connaît leur attachement au « pays natal », [...], on comprend mieux la lancinante douleur que provoque cette mutilation. Et l’attention obsessionnelle que portent les écrivains coréens à cette tragédie ». (Préface de L’Invité)

Cette guerre est décrite par Hwang Sok-yong comme « une guerre entre coréens et non une guerre en Corée ».
« Propriétaires d’un côté, prolétaires de l’autre ont trouvé dans le christianisme et le marxisme des arguments, un soutien à leur cause, des raisons d’entreprendre une croisade. Mais ces deux idéologies sont des importations étrangères. »
« Le titre, « L’invité » que porte le roman, est repris par métaphore du nom qu’on donnait, dans les campagnes, à la variole [...] venue de l’étranger. [...] Par ce thème honorifique, les gens exprimaient leur crainte et leur respect à l’égard d’une puissance magique qu’ils tenaient ainsi de tenir à distance. 
Un rite chaman avait été créé dans la province du Hwanghae (situé à l’ouest en Corée du Nord, près du DMZ) pour apaiser l’esprit malin de la maladie et l’éloigner. [...] »
Hwang Sok-yong s’est inspiré entre autre de ce rite pour son roman. 
« Cette œuvre, dit-il, reprend en douze chapitres la structure fondamentale du rite chaman destiné à consoler les âmes des défunts, qui se pratique dans la province du Hwanhae. Dans le roman comme dans le rite, les vivants et les morts apparaissent simultanément, circulant dans le temps du passé au présent. »
Hwang sok-yong revisite la période cruciale qui a précédé le déclenchement de la guerre de Corée. Les voix des vivants et des morts – victimes ou bourreaux – s’entremêlent, plaidant pour une réconciliation à travers le temps.



 


Fêtons le Nouvel An asiatique ensemble
28.01.2006, défilé


LEE Hae Kyung 이해경: Mudang Héritière du Patrimoine culturel intangible important Nº82-2 Sehaehan Bulsingut 서해안 별신굿

Gut 굿 : Afin de pouvoir célébrer la fête dans la joie, il est primordial d’avoir la conscience en paix et pour cela, il faut obtenir le pardon de ceux que l’on a offensés au cours de l’année qui vient de s’achever.
« Chassons les maléfices » (cérémonie chamanique) : Binari 비나리 (Prière) et Pangut 판굿 : LEE Kwang Soo 이광수 et son équipe Chilseung Gut 칠성굿 LEE Hae Kyung 이해경 (Mudang) ;

Binari 비나리 : Le Binari est un chant de prière. LEE Kwang Soo, élevé dans le Namsadangpae 남사당패, groupe le plus représen￾tatif de la musique et de la danse traditionnelles coréennes, interprète le Binari. Sa voix authentique et son humour lui ont valu une grande reconnaissance en Corée, où il est réputé pour apporter le réconfort au peuple coréen.
Pan-Gut 판굿 : Rituel de fermiers qui se caractérise par le fait que les artistes dansent en même temps qu’ils jouent des instruments de percus￾sion dans le but d’attirer les 
gens et de prier avec eux pour une nouvelle année prospère et fertile.
Kiweunmu 기원무 : Danse de Providence, danse de prière, tous les événements festifs tendent vers une recherche d’un bonheur sincère pour la vie. Un moment de promesse entre Homme et Dieu.


LE CHAMANISME CORÉEN
Le mot chamanisme s’écrit en caractère chinois (巫) 무. Cette lettre signifie que des hommes qui dansent lient les dieux et les hommes. 
Le chamanisme est la plus ancienne religion de Corée, venue probablement de Sibérie à la préhistoire.
L’arrivée du bouddhisme puis du confucianisme réduisit l’influence du chamanisme. Durant la période Josun, le chamanisme fut condamné, considéré par les élites confucéennes comme de simples superstitions et pratiques magiques. Sous l’occupation japonaise, le chamanisme fut même réprimé, et il ne se releva pas après la guerre, 
confronté à la modernisation et à l’occidentalisation du pays.
Après ce déclin au XXe siècle, le chamanisme connaît un renouveau auprès des jeunes générations (nées après 1970), qui y trouvent des références culturelles propres.
Le Gut est le rite chamanique qui accompagne la danse et la musique. Le Mudang rencontre les dieux à travers ce rite. Le Mudang transmet les espoirs des hommes et explique leurs souffrances aux dieux. Les pouvoirs chamaniques apparaissent à travers des expériences spirituelles et transcendantes religieuses, au fil du temps, 
s’inspirant d’un système de mythes et de croyances, qui donne une expression concrète à la divinité par un rite solennel.
Dans la représentation du chamanisme et du Gut apparaît la longue tradition communautaire. Les Coréens s’en inspirent pour sa particularité esthétique, le sens profond de la réconciliation et l’espoir.


Samedi 28 janvier à partir de 14h au départ du Jardin de Ville.
Principaux participants : Les artistes invités coréens, (Héritiers du Patrimoine Culturel Intangible Important, Nationaux et Mondiaux) ;
les Coréens résidents à Grenoble et son agglomération ; les étudiants de l’ESC de Grenoble ; plusieurs associations des différents pays asiatiques ; 
Vietnam, Chine et autres pays asiatiques ; les habitants de la région grenobloise


Depuis l’année dernière un événement a été créé à Grenoble, un rassemblement des différents pays asiatiques qui fêtent le nouvel an à la même date (Chine, Vietnam et 
Corée) afin de présenter les « différences dans la ressemblance » ou les points communs et spécificités de chaque culture. En allant à la rencontre du public, en organisant 
des spectacles en plein air au Centre ville, cet événement substitue finalement la dénomination de « Nouvel an asiatique » à celle de « Nouvel an chinois ». L’Association 
Culture Corée et l’ALOHA de L’ESC de Grenoble ainsi que beaucoup d’autres associations asiatiques se sont réunies autour de cet évènement pour partager cette fête 
des cultures avec les Grenoblois.

• Ouverture : « Pour que le monde soit en Paix » Gut 굿 et Binari 비나리
Départ du défilé : Pangut 판굿 : LEE Kwang Soo et son équipe
Place Grenette : Premier Madang : Sogochum 소고춤 (Danse avec un petit tambour)
Place Victor Hugo : Deuxième Madang : Jangochum 장고춤 (Danse avec Jango)
Place Docteur Martin : Troisième Madang : Pansori Chunryangga 판소리 춘향가 (Opéra traditionnel coréen)
Place Verdun : Quatrième Madang : Rhalyangmu 한량춤 (Danse des lettrés), 
Place Notre dame : Cinquième Madang : Minyo민요 (Chant populaire traditionnel)
Place Saint André : Sixième Madang : Kyobangchum 교방춤 (Danse courtisane)
Arrivée au Jardin de Ville : « Pour la fertilité et le salut de la communauté » Gishin-Balpki 지신밟기
Clôture : « Pour que le bonheur soit avec nous » Kiweunmu 기원무 (Danse de la Providence) « Faire monter les prières au ciel » Pougmul 풍물 (Percussion coréenne)



 


Journée du Nouvel An Coréen
Dimanche 29 janvier à partir de 10h00, MC2 Grenoble

 

À l’aube du jour du nouvel an, tout le monde va se prosterner devant l’autel dédié aux âmes des ancêtres pour leur exprimer reconnaissance et vénération. Il convient en effet d’associer dans une même fête les vivants et les morts. C’est aux ancêtres que l’on offrira en premier la nourriture du jour «Tcha-rhae-sang » 차례상 en signe de gratitude pour tous les bienfaits qu’ils ont légués à leurs héritiers.

DÉROULEMENT DE LA JOURNÉE 

Danse et Musique traditionnelles par les artistes invités coréens, Héritiers du Patrimoine Culturel Intangible Important, Nationaux et Mondiaux.
11h : Danse et Musique traditionnelles ;
12h : Atelier de cuisine coréenne et dégustation du repas du Nouvel An : Bibimbap 비빔밥, Teukouk 떡국
13h : Projection de « Dae Jang Kum 대장금 », feuilleton, 13e épisode, 60’ en DVD
14h : Dado 다도 : Cérémonie du thé 15h : Pansori « Sim-chung-ga » 심청가
16h : Préparation de la table du Nouvel An Coréen : « Tcha-rhé-sang » 차례상 et prosternation aux parents : « Sébae » 세배
17h : Danse et Musique traditionnelles
18h : Défilé de mode « Le Nouvel An coréen costumes traditionnels » par Ouriot « Chai » de JUNG Deok Suk
19h : Danse et Musique traditionnelles

 
LES STANDS 
• Toutes les informations sur les voyages en Corée : KNTO (Office National du Tourisme coréen à Paris)
• Dégustation de thés coréens, de poires coréennes et de nourritures fermentées ; Kimchi 김치 etc. : KATI (Korea Agricultural Trade Information) à Rotterdam
• Exposition « Découvrir la Corée ». 
• Exposition de costumes traditionnels coréens : Musée du Hanbok 한복 de Paris.
• Littérature et divers livres sur la Corée : Librairie Decitre
• Concours de jeu de Go : ADAJE
• Jeux traditionnels : Yut 윷, Janggi 장기, Hwatou 화투, etc.
• Dessins à l’encre et calligraphie coréenne par KIM Kyung Hyun



« Tcha-rhé-sang » et « Sébae » 
Démonstration de la préparation de la Table du Nouvel An coréen et prosternation aux parents avec le vœux


Après la cérémonie devant l’autel des ancêtres, on se prosterne devant les parents « Sébae » pour leur offrir nos vœux de bonheur. Le « Sébae » est un acte plein de solennité par lequel les générations les plus jeunes expriment aux générations plus âgées, respect, gratitude et vénération avec des vœux de bonheur et de longue vie.
Après le « Sébae », on partage le repas du Nouvel An, les nourritures qui ont été déposées sur la table, notamment le Teukkouk (la soupe aux galettes de riz) – on considère que les ancêtres passent pendant la cérémonie pour déguster les offrandes et que cela donne à la nourriture un meilleur goût. 
Les enfants, pendant ce temps, vont faire la tournée des vœux. Ils iront de maison en maison, offrir leurs vœux aux adultes, car il est de tradition de glisser dans la main de chaque enfant qui vous offre ses vœux une pièce de monnaie.



Cérémonie du thé

HONG Kyeong Hee 화촌 (和村) 홍경희 (洪景熙) Né en 1957, Hong-kyeong hee est un spécialiste du thé coréen. Il présente sous forme de spectacle la cérémonie du thé à travers le monde (Corée, Chine, Finlande...)

Le thé est un moment privilégié dans la famille ou en société pour partager des instants de calme et de tranquillité. La cueillette se fait à la main et les feuilles sont roulées sur elles-mêmes ; elles peuvent ensuite être grillées ou utilisées natures. La dégustation se fait dans des «Tagi » 다기 théières traditionnelles.


« Dae-Jang-Kum » 대장금
Projection d’un épisode du feuilleton de MBC

La projection d’un épisode sélectionné parmi les 54 du feuilleton coréen « Dae-jang-kum ». Cet épisode va nous faire découvrir les philosophies de la cuisine coréenne et plus particulièrement l’harmonie entre le corps et les nourritures et entre les nourritures et ses effets médicaux et venimeux. 
Ces feuilletons ont un grand succès en Corée et à travers toute l’Asie.




Jeux traditionnels

GO (BADOUK) 바둑

L’origine du Badouk remonte à 2 300 ans avant JC en Chine. 
Le roi Yo, à cette époque, invente le Badouk afin d’enseigner l’astrologie à son fils. En Corée, le Badouk a été pratiqué par les aristocrates pendant plus de 3 000 ans. 
Les descendants de Baekjae (un des trois royaumes coréens) l’ont transmis au Japon il y a à peu près 1500 ans. Depuis l’ère Meiji, le Badouk a été vulgarisé et diffusé par 
les Japonais, et aujourd’hui, il est pratiqué par des personnes de différentes couches sociales à travers le monde.


YUT 윷

Jeu coréen d’origine ancienne, consistant à jeter en l’air quatre bâtonnets, dont une face est arrondie et l’autre plate. Les points se comptent en observant la manière dont ces bâtonnets retombent sur le sol. Très populaire, ce jeu, qui remplace le jeu de dés, est joué par tous et partout.


JANGGI 장기

Jeu d’échecs coréen, inspiré du Chaturanga, d’origine indienne. Tout comme au jeu d’échecs occidental, les pions symbolisent une armée traditionnelle, constituée d’un général, de gardes mais aussi d’éléphants, de chevaux, de chariots, de canons et de soldats. Le but du jeu est d’immobiliser totalement l’adversaire, en ne lui laissant aucune possibilité de mouvement.



HWATOU 화투

Cartes coréennes illustrées de dessins de fleurs, représentant les mois de l’année. De nombreuses possibilités de jeux existent. Très populaire, le hwatou est entré en Corée pendant la colonisation du Japon. 
Certains reprochent à ce jeu d’être trop symbolique de la « suprématie » japonaise lors de sa colonisation. Mais pour mettre en évidence davantage le jeu que la symbolique 
véhiculée, un groupe a quelque peu modifié ce jeu sous le nom de Dokdo Hwatou.



Dégustation de Kimchis 김치


Tout comme le riz, le kimchi est un mets indispensable pour tous les coréens, indépendamment de leur richesse ou statut social.
Fermenté de façon naturelle, le kimchi (à base de chou) est riche en vitamines et minéraux. Les ingrédients additionnels tels que l’ail, le gingembre et les piments contiennent également divers éléments nutritifs. Le kimchi est particulièrement riche en fibres, ce qui favorise le transit intestinal. Il aide également à réduire les taux en sucre et en cholestérol. Le kimchi est donc une nourriture saine et un allié précieux pour le bien-être de notre corps, il peut même prévenir des maladies telles que le diabète, les maladies cardiaques, et l’obésité. 
Il existe de nombreuses variétés de kimchi se préparant assez facilement et ne nécessitant pas une longue période de fermentation, tels que le nabak kimchi 나박김치 (kimchi dans de l’eau), le oi sobagi 오이소박이 (concombres), le yeolmu kimchi 열무김치 (jeunes radis), le gat kimchi 갓김치 (feuilles de moutarde), le pa kimchi 파김치 (poireaux), le yangbaechu kimchi 양배추김치(choux occidentaux), le gul ggakdugi 굴김치 (radis découpés en dés avec des huîtres), etc.




« Le Nouvel An Coréen à travers les costumes traditionnels » 한복 설날 나들이
Défilé de mode de costumes traditionnels coréens
JUNG DEOK SUK


Création : JUNG Deok Suk 정덕숙  Présidente de Ouriot « Chai », Jung Deok Suk débute en 1985 dans la création de Hanbok.
Elle a participé à de nombreux Festivals Internationaux et Nationaux. Elle a récemment reçu le Prix de la Meilleure styliste au Festival International de Soie « Global costume ».
Assistante : CHAE Ji Young 채지영


Le hanbok 한복 présente des courbes raffinées, des lignes simples. Les manches se déploient comme des ailes tandis que la jupe, qui part sous la poitrine, s’évase élégamment jusqu’aux pieds. Un nœud très caractéristique souligne le buste et retombe en deux pans sur le devant de la robe, presque jusqu’aux chevilles. De nombreux modèles de hanbok ont également des broderies géométriques et florales autour du col et des poignets, ainsi que sur la jupe. 
L’heureux mariage des proportions, des lignes et des couleurs du hanbok en fait un habit d’une grande distinction !

Le défilé de mode du costume traditionnel coréen est une représentation de la vie coréenne marquant périodes et couches sociales différentes. En se penchant sur ce costume, on met l’accent sur les modes de vie coréens ainsi que sur l’esthétisation des comportements par le vêtement. 

Préparer un défilé de mode autour des costumes traditionnels du Nouvel An coréen, c’est mettre en évidence la joie de cette fête qui joue un rôle majeur dans la préservation d’une atmosphère familiale et traditionnelle : les gens revêtent ces habits de Nouvel An pour célébrer dignement cette cérémonie et égayer cette journée particulière.






Échange d’Arts Culinaires Franco-Coréens  
RÉALISÉ PAR MADAME PARK JONG SOOK, SON ÉQUIPE ET CELLE DE L’HÔTEL RESTAURANT LESDIGUIÈRES.
Hors d’œuvre, desserts français et cuisine traditionnelle coréenne se présenteront ensemble pour magnifier les Arts Culinaires des deux grandes cuisines. Pour la cuisine coréenne : Nebiani 너비아니, Gou-geul-pan 구절판, San-jeuck 산적 et Sin-seun-ro 신선로...
Lundi 30 janvier à 20h00, Hôtel Restaurant Lesdiguières Participation : 45 € / pers. 
Réservation obligatoire avant le 21 janvier au 04 76 98 08 34 ; places limitées



Née en 1957, Park Jong Sook est diplômée de la Royal Cuisine Course de l’Institut Royal Coréen. Reconnue pour ses différents livres publiés par Design House, Jung Ang M&B et Koo Ken, et invitée à plusieurs émissions de radio et de télévision, Park Jong Sook est très appréciée pour ses Kimchi « nouvelle génération ».


L’art culinaire coréen


La Corée, la Chine et le Japon, géographiquement proches, possèdent beaucoup de caractères communs dans les habitudes alimentaires à travers de fréquents échanges historiques et culturels, mais chaque pays s’est doté de sa propre particularité instaurée au cours du temps par différents processus de développement.
 Ce qui caractérise le mieux la cuisine coréenne, c’est cette recherche constante de l’harmonie. Le repas se divise clairement en deux parties ; il comporte des plats principaux et des plats d’accompagnement et tient compte du goût, de l’aspect, pour l’esthétique et la santé. Utilisant différents ingrédients tels que les viandes, les poissons, les légumes, les fruits de mer et les assaisonnements appelés « Yangnyeom »양념, et appliquant diverses recettes, les plats coréens sont très nombreux et variés. 
Le « Gomyeong » 고명 (nom coréen pour les garnitures), est utilisé pour décorer les plats, arranger leur présentation et donner de la couleur plutôt que du goût, afin 
de stimuler la vue et de nourrir par les yeux. 
Ces garnitures sont basées sur le principe des 5 éléments et de leur couleur respective : le feu/rouge, le bois/vert, la terre/jaune, le métal /blanc et l’eau/noir.
L’art culinaire coréen souligne les rapports entre le corps, la nature et l’énergie de l’univers. 
Toute la cérémonie rituelle de la préparation et de la mise en place du repas met en évidence la philosophie du corps. 
Tout au long de l’année, traditionnellement, on prépare différents plats pour chaque fête et on savoure les nourritures adaptées à chaque saison, selon les besoins énergétiques spécifiques du corps.
Cette philosophie part encore d’un autre aspect. Les coréens disposent plusieurs plats sur la table en mettant un bol de riz et une soupe par personne, chacun se sert 
alors en quantité selon son goût et ses préférences. Sur ce point, il y a des conflits entre les jeunes générations et les personnes âgées. Les jeunes modernes réalisent leurs 
repas selon le schéma quantité/personne simplifiant la préparation. Les anciens regrettent la tradition de prospérité en observant que cette tendance n’offre pas la générosité et la plénitude coréenne du « neukneukrham » 넉넉함, autour du repas.




Exposition de peinture coréenne
KIM KYUNG HYUN
du 30.01 au 03.02.2006, Grenoble International


Ce jour-là 그 어느날, 162×130cm, Peinture à l’encre sur coton

KIM Kyung hyun 김경현
Expositions individuelles : 

Sungsan Art hall ; 
Galerie Hanseo ; 
Hall de Brique 
à Nagasaki au Japon ; 
Galerie de Daewoo 
et plusieurs expositions 
collectives en Chine 
et au Japon.
Lauréat du Concours 
National de peinture 
en Corée et du Prix de 
la Biennale des jeunes 
artistes coréens.


Jeune artiste qui a gardé, phénomène rare, l’esprit de la tradition dans sa peinture. Méditée, naturelle, détaillée, et en même temps dynamique et élégante, sa peinture incarne l’esthétique coréenne du « mouvement dans l’immobilité ».
La peinture à l’encre fut toujours considérée pour son potentiel métaphorique comme un support de méditation existentielle. Abstraction du sentiment d’un lieu, méditation sur l’indicible poésie de la réalité, cet art survit avec une force étonnante et semble se déjouer des pièges de l’occident comme de l’immobilisme inhérent à toute grande tradition.
En utilisant le vide et la simplicité concentrée, la peinture à l’encre sur coton de KIM Kyung Hyun joue plus sur les variabilités et les processus de l’immanence. Elle traduit l’idée que le monde, comme la peinture à l’encre sur coton, s’imprègne entre les éléments et les mouvements de Qi. Cet artiste recherche la continuité et l’authenticité.



Exposition autour du costume traditionnel Hanbok
MUSÉE DU HANBOK À PARIS

du 30.01 au 03.02.2006, Grenoble International



L’exposition permettra au public français de mieux appréhender ce vêtement traditionnel millénaire, représentatif de la culture et de l’identité de ce peuple, qui reflète si bien le sens esthétique des Coréens en exprimant le naturel, la rondeur, et la sérénité. 
Les Hanbok qu’on voit aujourd’hui, la plupart du temps, sont les costumes arborés pour des occasions festives : le mariage, les fêtes comme le nouvel an, la fête de la pleine lune ou les anniversaires importants.
Ce costume assez volumineux nécessite une gestuelle, une manière de se mouvoir particulière et demande un raffinement et une élégance aérienne à la femme qui le 
porte, amenant par là toute la beauté du costume. Les hanboks sont souvent réalisés en soie d’où la préciosité du vêtement.




Art contemporain « Orientity »
ADEL GOUILLON / JANE JIN KAISEN / MIHEE NATHALIE LEMOINE
23.01 – 27.02.2006, Grenoble International

Ces trois artistes ont en commun leur lien à la Corée et leur éducation en Europe.
Elles ont entre la vingtaine et la trentaine, et créent des installations, des performances, vidéo, photographie et peinture. En utilisant des techniques variées, elles introduisent 
des travaux qui cassent les conventions et apportent un message international sur la communication et les relations. Ces artistes explorent, dans cette exposition, les différences de leur expérience d’artiste ainsi que la diaspora coréenne et la globalisation...
Vernissage 
Lundi 23 janvier, à 18h30, à Grenoble International
Performance : Women’s Flower, 20’, par Adel-Kim GOUILLON.
Atelier
Mercredi 25 janvier, à 18h30, à Grenoble International, en présence des artistes.
Travail de Gouillon / les trans-identités dans l’art / histoire de l’art de la diaspora coréenne.



Mihee-Nathalie LEMOINE
ARTISTE MULTIMÉDIA


Travaux présentés :
• Joie de Vivre, 2002 (autoportrait avec des photos de l’adoption et d’adulte)
• ABC adapté, 2003 (Un ABC sur l’adoption internationale coréenne)
• Baek-in Back me, 2003 (100 back head de moi-meme)
• Step By Step, 2004 (chaussures traditionnelles avec poème)
• United States of South Korea, 2004 (drapeaux des pays adoptant de la Corée)
• Dongnae, 2005 (Des clichés d’un quartier qui va disparaître)


Belgique Corée. Née à Busan 1968
Artiste multi media et activiste pour les droits des adoptés (recherche de famille biologique), Nathalie Mihee, ayant commencé avec le cinéma, produit actuellement des œuvres numériques autour du thème de l’adoption internationale coréenne, de l’identité personnelle et collective de ces adoptés.
Poète, elle est publiée internationalement. Elle a reçu des bourses du centre multimédia de Bruxelles et de l’université du Wisconsin. Récompensée par le festival du court métrage de Bruxelles, le festival du film documentaire de Séoul, elle expose en solo puis en groupe en Corée, Taïwan, Hong-Kong, au Japon, en Allemagne, aux Etats-Unis et au Canada.



Adel-Kim GOUILLON
VIDÉO & INSTALLATION & PERFORMANCE

Travaux présentés :
Carpe Diem 1 Carpe Diem 2 Lettres vidéos
Women’s Flower Performance danse, vocal et son live, vidéo. Cette performance trace une vie d’une femme en 3 parties : l’enfance, l’age adulte et l’accomplissement.

France. Née en 1977 à Séoul, Corée.
Adel K. Gouillon est une artiste multi media habitant à Lille, Diplômée de L’école des Beaux Arts de Rennes, elle commence à exposer en groupe ses installations et ses vidéos en 1999 puis seule en 2001 avec les installations de « La Maison d’Alice ». Après un séjour à Montréal, elle présente ses Videos-Letters à Séoul.
Adel. K. Gouillon a été sélectionnée comme performer avec WOMEN’S FLOWER par l’OKF pour le séminaire de 2005 pendant lequel elle a aussi participé à un talk avec Zhang Lu, Woo Je Sung et Jin Gyu Yu autour du thème « Trouver une nouvelle identité ».
Dans les installations, les gens entrent dans des espaces comme des décors de théâtre et deviennent les acteurs. Dans le travail vidéo, les Videos-Letters, elle raconte dans des clips très courts des petites anecdotes de sa vie, chaque vidéo est destinée à une personne en particulier qui les reçoit comme un courrier simple par la poste. Elle emmène les spectateurs dans des univers entre l’absurde, le burlesque, le mélancolique ou le tragique dans une action qui passe de l’individuel au collectif. Son travail de performance regroupe toutes les disciplines de sa création dans une narration expérimentale.



Jane Jin Kaisen KAISEN (Boo Hae Jin)
ARTISTE MULTIMÉDIA


Travaux présentés :
• “Dissimule and Transgressed” vidéo Art Experimental liée a l’écriture sur la Trans-Identité. 
• Documentation de 12 jours de transformation performance du 7 au 21 juin 2005.
• Performance à la cathédrale de Copenhague ; images du Fringe Club de Hong Kong ; images de galeries à Séoul, Corée du Sud.


1980 년 한국 출생으로 부혜진은 생후 3 개월에 덴마크에 입양되었다.
1996년에 예술계에 처음으로 발을 디뎌 공공 장소에서 전시회를 열었다.
1997-98년에 미국으로 유학을 떠나 예술을 공부하고,2001년에 남아시아와 한국을 여행했고, 제주도에서 생물학적 가족과 재회했다.
2002년 코펜하겐의 왕립 예술학교에 입학했다.
<<나의 예술 작업은 독립적인 의사소통 플랫폼으로, 우리 사회와 모든 수준의 삶을 구성하는 다양한 환경에 도전하고 정리하고 분석한다.
나는 사회적인 행동과 구조(언어, 기술, 세계화)가 어떻게 집단, 개인 그리고 사고 패턴의 기능에 영향을 미치는지 보려고 한다.또 다른 목표는 더 깊은 관점에서 예술이라는 용어를 이해하는 것이다.>>



 




Mudang 무당
PARK KI BOK
Jeudi 02.02.2006, 20h30
Salle Juliet Berto – Cinémathèque de Grenoble.
Rencontre avec le réalisateur Park Ki bok et la comédienne Lee Hae Kyung, à l’issue de la projection.



Mudang
Date : 2003   Durée : 100’   Réalisation : Park Ki bok   Scénario : Park Ki bok
Interprétation : Chae Dun Gul, Jeong Rye, Han Yong Sin, Park Yeong Ja, Lee Hae Kyung

PARK Ki Bok 박기복


Né 1965, Park Ki bok a étudié la philosophie à l’Université de Yonsei en Corée du Sud. 
En 1999, il réalise « Laisse-moi tranquille » 
(Nepdoue) 넵둬
Participation au 4e Festival International du Film de Busan dans la section « Grand Angle ». 
Premier prix du Festival de Films Documentaires de Séoul.
2002 : Mudang 무당 (Yeongmae) 영매
Prix Onion Fund, Section Grand Angle au 7e Festival International du Film de Busan.


Mudang 무당 (Yeongmae) 영매
Les Mudangs sont des personnes qui communiquent avec les morts. Ils sont respectés pour leur capacité à servir d’interface entre les morts et les vivants. Des rites chamaniques accompagnent quasiment toutes les ouvertures d’événements en Corée, ces rites assument une fonction réconciliatrice, préventive et apparaissent souvent comme un remède psychologique.
« L’espoir principal des « Mudangs » est d’atteindre le maximum de générosité en l’accumulant en soi, et en dispersant le « Han ». De par son identité, le Mudang, intermédiaire entre les Dieux et les Hommes, est un être solitaire. Les gens qui sollicitent le chamane en sont souvent très dépendants durant leurs périodes 
de tristesse, mais le négligent et l’oublient dès que la gaieté est revenue... » Park Ki Bok



« Fatal attraction vol. 2004 » 위험한 정사
Coalition entre les Etats-Unis et la Corée sur le système du Quota de diffusion du film PAR COALITION FOR CULTURAL DIVERSITY IN MOVING IMAGES (DVD, 77’)

Vendredi 03.022006, 16h, FNAC Grenoble Centre Commercial des 3 Dauphins
 En 1988, les cinémas coréens ont diffusé le film « Fatal Attraction », le premier film Hollywoodien à avoir été distribué directement en Corée. Suite à cela, le néolibéralisme a répandu son dogme, « ouverture et concurrence » à travers toute l’économie coréenne, y compris au sein de l’industrie du film. A un moment où le néolibéralisme et la globalisation sont devenus un moyen pour les grandes puissances telles les Etats-Unis de résoudre leurs problèmes financiers et où l’industrie du film américain affirme une forte volonté de dominer le marché du film global, les hommes politiques et les hommes d’affaire coréens formaient alors une coalition secrète avec les industriels américains du film



Les Insurgés 이재수의 난
PARK KWANG-SU
03.02.2006, 20h00


Les Insurgés
Date : 1999  / Durée : 100’ /  Réalisation : Park  /  Kwang-suInterprétation : Lee Jung-Jae, Shim Eun-Ha, Frederic Andore, Yoon So-Jung, Myeong Kye-Nam

Park Kwang-su 박광수
Né en 1955 à Sokcho (Corée du Sud).
Etudiant les beaux arts à l’université de Séoul, il est membre du ciné club Yallasong et réalise plusieurs films en super 8. Après son diplôme, il fonde le Seoul Film Group qui soutient le mouvement de protestation étudiante et participe activement à la campagne de renouvellement de la culture cinématographique coréenne. Il poursuit ses études de cinéma en France puis réalise son premier long métrage en 1988. Récompensé dans de nombreux festivals nationaux et internationaux, Park est considéré comme le leader du « Nouveau cinéma coréen ».


1901. Afin de payer des indemnités de guerre, le gouvernement royal de Séoul vient de décider de lever de forts impôts dans toute la Corée. Sur l’île volcanique de Cheju, pauvre et rocailleuse, située au sud du royaume, le mécontentement se répand. Les collecteurs d’impôts locaux, soutenus par les catholiques, cherchent à soutirer des taxes exorbitantes. Une assemblée de lettrés confucianistes décide de former une armée rebelle pour s’opposer aux injustices royales. Bombardé commandant des forces rebelles, Yi Jae-su, jeune messager, qui rêvait d’une vie paisible avec sa compagne, va devoir faire face à ce bouleversement historique.
Prix du Jury Jeune au Festival International du Film de Locarno


Le Rêve 꿈
BAE CHANG-HO
03.02.2006, 22h00


Le Rêve 
Date : 1990 /  Durée : 93’ /  Réalisation : Bae Chang-ho /  Scénario : Bae Chang-ho, Lee Myung-se / Interprétation : Ahn Seong-Ki, Hwang Shin￾Hye, Jeong Bo-Seok, Choi Jong-Won, Yoon Mun-Shik, Lee Dae-Ro, Han Tae-Il

Bae Chang-ho 배창호
Né en 1953, il est diplômé de la faculté de commerce de l’Université de Yonsei. Pendant ses études, il tourne des films en 8mm puis, après avoir travaillé pour Hyundai, devient assistant de Yi Changho avant de tourner son premier film en 1982. La Chasse à la baleine et La Nuit bleue et profonde (1984) lui offrent un grand succès au box-office coréen ; mais il se dirige rapidement vers des œuvres plus personnelles.


Cho-shin, moine bouddhiste, est bouleversé par la visite au temple de Dal-lye, une jeune femme issue d’une famille aristocratique. Sa beauté le trouble dès le premier regard, et c’est en vain qu’il tente de résister à son désir pulsionnel. Tous deux décident alors de quitter le temple et de vivre ensemble dans le monde profane. Mais Dal-lye ne l’aime pas, et entretient une relation extraconjugale qui le torture. Leur couple et leur vie familiale sombrent progressivement dans la déchéance.
Sélectionné au 44e Festival de Cannes



Le Petit Moine 동승
JOU KYUNG-JOUNG
06.02.2006, 20h00


Le Petit Moine
Date : 2003 / Durée : 99’ / Réalisation : Joo Kyung-jung / Scénario : Ham Se-deok & Joo Kyung-jung / Interprétation : Kim Tae-Jin, Kim Ye-Ryeong, Kim Min-Gyo, O Yeong-Su, Jeon Mu-Song, Kim Beom-Tae, Yu Hyeon-Gi


Joo Kyung-jung 주경중
Né à Soon-cheon (Corée du Sud) en 1959, il étudie les langues indiennes à l’université Hankook, où il fonde un ciné-club et commence à réaliser ses premiers courts métrages. Il produit en 1992 un film historique. Après plusieurs essais dans l’écriture de scénario, il réalise Le Petit Moine, son premier long métrage, en 2002.

Dans un monastère retiré, trois bonzes consacrent leur existence à la dévotion de Bouddha. Le maître veille sur les lieux et assure l’éducation religieuse de 
ses deux disciples, Jeong-shim, un jeune homme en proie à l’appel de la chair, qui a beaucoup de mal à se concentrer, et Do-nyeom, 9 ans, dont le quotidien se 
partage entre les devoirs austères dans l’enceinte du monastère et ses jeux avec les enfants du village voisin. 
Un jour, une belle femme vient au monastère prier à la cérémonie de réincarnation de son fils. Do-nyom se met à rêver de ce que serait sa vie avec une mère comme elle.

Prix du Meilleur film à l’Asian Pacific Film Festival / Prix du 
meilleur scénario au Festival International du Film de Shanghai



À la rencontre de bouddha
JANG SUN-WOO
06.02.2006, 21h50


À la rencontre de bouddha
Date : 1993 / Durée : 126’ / Réalisation : Jang Sun-woo / Scénario : Jang Sun-woo & KO Un / Interprétation : Won Mi-Kyeong, Oh Tae-Kyeong, Kim Hye-Seon, Lee Hye-Young, Lee Ho-Jae


Abandonné dans son enfance, Seon-jae est retrouvé et élevé par Moon-su, une ex-détenue au casier judiciaire bien rempli. A la mort de Moon-su, Seon-jae part à la recherche de sa mère. Dans cette quête, il découvre l’amour, la peine, la pauvreté et la richesse, le désir sexuel, autant d’expériences incarnées par les rencontres qu’il va faire. Au cours de son voyage, il retrouve Ee-ryun, qui lui avoue son amour, enfoui depuis longtemps. 

Sélectionné au 17e Festival du Film de Montréal / Prix Spécial Albert Bauer au Festival International du Film de Berlin / Prix de la mise en scène, Prix spécial du Jury, Prix de la meilleure musique au 32e Festival de Dae Jong / Prix de la meilleure photographie (Yoo Young-kil), de la meilleure lumière (Kim Dong-Ho), et de la meilleure musique (Lee Jong-Ku) au 4e Festival du Film d’Art de Chun Sa.

Jang Sun-woo 장선우
Né en 1952 à Séoul. Diplômé d’anthropologie de l’université de Séoul, il s’est d’abord fait connaître pour ses essais sur le cinéma aux thèses esthétiques audacieuses et a travaillé pour la télévision en tant que scénariste. C’est par le militantisme politique qu’il est venu à la réali￾sation, « pour montrer un jour ce qui est arrivé à Kwangju » [le massacre de 2000 personnes par l’armée en mai 1980]. Plusieurs de ses films lui ont valu une réputation de provocateur (en particulier Fantasmes - 1999) ; son cinéma est 
avant tout anticonformiste, faisant appel à des thèmes parfois violents et crus, dans des mises en scènes toujours inspirées.



La Saison des pluies 
YU HYUN-MOK
13.02.2006, 20h00


La saison des pluies
Date : 1979 / Durée : 114’ / Réalisation : Yu Hyun-mok / Scénario : Yun Sam yuk d’après Youn Rheung kil / Interprétation : Lee Dae-Keun, Hwang Jeong￾Sun, Kim Seok-Hun, Kim Sin-Jae


Début des années 1950. Le jeune Dong-man vit avec sa mère à la campagne. Après le déclenchement de la guerre de Corée, sa grand-mère maternelle vient habiter chez eux ; ayant perdu son fils, soldat sud￾coréen mort au combat, elle voue une haine féroce aux communistes, qu’elle souhaiterait voir tous exterminés. Or le fils de la grand-mère paternelle de Dong-man a choisi le camp communiste et se bat comme guérillero. Les relations entre les deux grand-mères virent à la guerre froide. Après l’attaque 
infructueuse d’un village, les guérilleros sont décimés. 
Ne pouvant se résoudre à la mort certaine de son fils, la grand-mère paternelle s’adresse à un devin, qui annonce son retour prochain... 


Prix de l’excellence / Meilleure photographie au 18e festival de Dae Jong / Sélectionné au 4e Festival International du Film de Sao Paulo.

Yu Hyun-mok 유현목
Né en 1924. Sorti diplômé en littérature coréenne de l’université Tongguk, il y devient professeur et y dirige le département cinéma. Il publie en 1980 une Histoire du cinéma coréen jusqu’en 1945 et un recueil de ses écrits sur le cinéma. Cinéaste phare de l’âge d’or des années 60, auteur de quelques chefs-d’œuvre comme Une balle perdue (1961) et Les Descendants de Caïn (1968), il est considéré comme l’un des précurseurs du réalisme coréen.



Samyong le muet
SHIN SANG-OK
13.02.2006, 22h15


Samyong le muet 
Date : 1964 /  Durée : 86’Réalisation : Shin Sang-ok / Scénario : Kim Kang-hyun d’après Na Do-hyang / Interprétation : Kim Jin-Kyu, Choi Eun-Hee, Park No-Shik, Do Keum-Bong


Samyong est employé comme serviteur d’un fils de famille. Courageux, travailleur, dévoué à son maître, il est pour son malheur muet et affreusement laid. 
Après son mariage, le fils se montre rapidement violent envers son épouse, qui passe ses journées à pleurer ; plein de pitié pour cette femme, Samyong en tombe amoureux. Mais il devra lutter contre les conventions pour gagner le cœur de sa belle.


Prix du Meilleur réalisateur, de la meilleure musique et de la meilleure production au 4e festival de Dae Jong. Prix du scénario et Meilleur acteur (Kim Jin-kyu) au 8e Buil Award. Grand Prix (Kim Jin-kyu) / Meilleur film, Meilleure production et Meilleur scénario au 1er Festival Coréen du film d’art et dramatique / Prix du meilleur acteur (Kim Jin-kyu) au 12e Festival du Film d’Asie Pacifique

Shin Sang-ok 신상옥
Né en 1925, il étudie la peinture à l’université de Tokyo. Adulé puis censuré en Corée du Sud, il est, en 1978, enlevé avec sa femme, l’actrice Choe Unhui, et emprisonné à Pyongyang. Il y 
réalise des films puis s’évade en 1986 pour ga￾gner les Etats-Unis. De retour à Séoul en 1990, Shin parvient à tourner à nouveau, et Vanish (1994) est sélectionné à Cannes.



 


Les lieux

CENTRE VILLE DE GRENOBLE, JARDINS ET PLACES (Fêtons ensemble le Nouvel An asiatique)
MC2 : MAISON DE LA CULTURE DE GRENOBLE (Journée du Nouvel An coréen) 4 rue Paul Claudel
CINÉMATHÈQUE DE GRENOBLESALLE JULIET BERTO (7 films coréens) Passage de l’Ancien Palais de Justice
EUROPOLE GRENOBLE CENTRE DE CONGRÈS (Spectacle de Danse et de Musique traditionnelles coréennes) 5-7 place R.Schuman
GRENOBLE INTERNATIONAL (Exposition d’art contemporain, de peinture coréenne et de Hanbok) 24 place Paul Vallier
HÔTEL RESTAURANT LESDIGUIÈRES (Echange d’arts culinaires France Corée)122 cours de la Libération
IBRAIRIE DECITRE (Littérature coréenne et divers livres sur la Corée)9-11 Grand’ Rue
LE SQUARE LIBRAIRIE DE L’UNIVERSITAIRE (Littérature coréenne et divers livres sur la Corée)2 place Docteur-Léon-Martin
FNAC GRENOBLE CENTRE COMMERCIAL DES 3 DAUPHINS (Fatal attraction – DVD,littérature coréenne et divers livres sur la Corée)4 rue Felix Poulat
NAC GRENOBLE GRAND’ PLACE (Littérature coréenne et divers livres sur la Corée)119 Grand’ Place
BIBLIOTHÈQUES MUNICIPALES DE LA VILLE DE GRENOBLE (CENTRE VILLE) (Littérature coréenne et divers livres sur la Corée)10 rue de la République



L’ÉQUIPE ORGANISATRICE
Présidente : HA Hou Sun 
Organisation en Corée : SEO Ick Jin, Jeannie HONG 
Mise en scène : Cha Youn GUERNALEC 
Relation Presse : SEO Jae Woo
Rédaction, correction : Patrick PRESNAUX, Adel K. GOUILLON
Conception graphique : Claire ZIMMERMANN 
Site Internet : Marian DECREVEL
Caméra, documentation : JEONG Hee Kyung
Accueil : JEONG Yeung Sun, YU Ai Ri 
Les membres de l’Association des Résidents Coréens à Grenoble